Expression du syndicat CGT ITSRA et retour sur la mobilisation

Communiqué de la CGT ITSRA du 13 décembre 2016, suite au rassemblement du 6 décembre pour la levée des sanctions disciplinaires

Le rassemblement organisé à l'ITSRA le 6 décembre a été un succès puisque il a réuni 200 personnes au moins dont de nombreux professionnels choqués par les sanctions disciplinaires et le licenciement de notre collègue Véronique Roy. Ces mêmes professionnels ont voulu marquer leur indignation face à des procédés qui bafouent les libertés démocratiques, le droit de grève etc.

Ce succès, on le doit avant tout au combat inlassable pour le front uni des organisations syndicales CGT FO SUD FSU UNEF contre l'arbitraire patronal et contre la remise en cause des libertés démocratiques.

C’est d’ailleurs dans ce sens que les manifestants ont adopté à l'unanimité une motion que nous avons porté à la préfecture dans le cadre de la manifestation, motion se prononçant pour la levée immédiate des sanctions.

On doit aussi ce succès à la mobilisation massive des personnels des établissements du secteur social et médico-social, qui ont bien compris les enjeux de ce combat. Nous tenons à les remercier de la solidarité qu'ils ont exprimée par leur mobilisation.

On doit enfin ce succès à notre détermination sur les revendications, en ne cédant à aucun moment aux sirènes du « dialogue », alors que les sanctions étaient déjà prises.

La direction, « évoquant des soucis de sécurité », voire même un arrêté préfectoral (sic) a fermé l’institut et expulsé les étudiants, quand elle ne les a pas transférés vers des salles louées à cette occasion. Dans le même temps le directeur a annulé, sans nous le dire bien sûr, le Comité d’Entreprise, pour la deuxième fois au moins depuis le début de l’année scolaire, ce qui traduit une certaine  fébrilité  quant  aux  annonces  qu’il  doit  faire  aux  représentants  du  personnel  au  CE,  budgets et comptes notamment. Là aussi il serait bon d’avoir les chiffres, vrais cette fois-ci, permettant d’apprécier les prouesses de la gouvernance et de ses auxiliaires, en matière de gestion. Sauf que les salariés ne doivent pas faire les frais de cette gabegie, et de ce point de vue, nous nous battrons fermement pour le maintien de tous les postes, pour aucun licenciement, et pour la défense de l’ITSRA.

Mais revenons au rassemblement : il s’est rendu comme prévu devant la préfecture. Lorsque nous avons rencontré le préfet il a démenti l’existence de tout arrêté préfectoral ordonnant la fermeture de l’école, il n’a même pas confirmé qu’il y ait eu le moindre échange en la matière. Quant à l’inspectrice de la DRDJSCS, elle a bien précisé que l’inspection en cours à l'ITSRA était à l’initiative de son administration et non de l’ITSRA, contrairement à ce qui a été annoncé dans les médias.

En vérité la fermeture de l’école s’apparente à un véritable lock-out, méthode que nous n'imaginions pas possible dans notre secteur.

Aujourd'hui, la directeur et la gouvernance de l'ITSRA sont désavoués par leurs propres pairs. Un courrier signé par neuf responsables d'associations qui emploient la majorité des salariés du secteur dénonce à demi-mots les sanctions et le mode de direction de l'ITSRA. 4 administrateurs ont démissionné.

Le courrier indique pêle-mêle :

« Nous nous indignons d'apprendre par voie de presse le choix unilatéral d'un cabinet pour conduire une médiation alors que certains d'entre nous sont en train d'élaborer le cahier des charges d'une éventuelle médiation. »

« Nous ne pouvons cautionner les manipulations et tergiversations faites par voie de presse. »

Ce n'est pas nous qui l'écrivons.

« Nous alertons sur l'issue plus que défavorable à laquelle vont aboutir les décisions prud’homales en réponse à des procédures bâclées sur la forme et sur le fond »

« À ce titre, nous nous mettons à disposition des tutelles, si elles le souhaitent, pour aller vers un nouveau projet qui ne saurait s'envisager sans la démission du directeur et de l'ensemble du bureau »

Quel désaveu ! Quel réquisitoire ! Et venant des patrons du secteur eux même, que l'on ne peut pas soupçonner d'être les alliés naturels des syndicats.

Quant à nous, nous ne lâcherons rien, ne céderons à aucun chantage et resterons fermes sur la revendication.

Annulation de toutes les sanctions ! Annulation du licenciement de notre collègue ! Satisfaction de nos revendications !