Le 12 décembre : urgence sociale !
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- Catégorie : Luttes interprofessionnelles
- Mis à jour : mardi 10 décembre 2024 10:35
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Si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés (70 586) et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie (57 664 hypothèse basse, 129 744 hypothèse haute), on arrive donc à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 128 250 et 200 330 emplois depuis septembre 2023 recensés par la CGT. Il est donc permis de penser que ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois supplémentaires menacés qui peuvent être ajoutés à ceux recensés par la CGT. Ce recensement documenté est donc cohérent avec les évaluations qui ont pu circuler récemment, notamment celle du cabinet Altares portant sur 300 000 emplois menacés du fait de la vague de défaillances d’entreprises. Au-delà des ravages sociaux avec la destruction d’emplois directs et indirects, la désindustrialisation entraîne aussi des ravages territoriaux avec la désertification impactant tout le tissu économique et les services publics français. Chaque emploi supprimé entraîne des effets domino sur les sous-traitants, les prestataires de services et tout l’écosystème économique local. Ces plans de licenciements n’effacent pas seulement des emplois, ils vident des régions de leur attractivité, de leur commerce de proximité…
Des vies brisées, des familles dans l'incertitude : derrière les chiffres c'est un drame humain qui se joue.
Il n’y a pas pire violence sociale que le chômage, ces suppressions d’emplois plongent également des familles dans l’incertitude. Ces annonces peuvent être effectuées en visioconférence ou par SMS en un temps extrêmement court, sans prendre en compte les conditions de vie des salarié·es et leurs chances de retrouver un emploi, notamment s’ils et elles sont en fin de carrière. Ces plans de licenciements entraînent des impacts sociaux profonds, des difficultés financières jusqu’à la perte de logement, fragilisant le tissu social dans de nombreux territoires. Face à cela, l’État ne joue pas son rôle de garant, et au contraire, il aggrave la situation. L’argent public est massivement versé dans des aides et subventions aux entreprises qui, sans contrepartie, licencient et délocalisent. En juillet 2023, la Cour des comptes estime à 260,4 milliards d’euros le soutien financier total aux entreprises, y compris les prêts garantis et le report du paiement des cotisations sociales. Aucun contrôle ni mécanisme coercitif n’empêche ces pratiques qui affaiblissent notre tissu industriel et nos emplois. Ces fermetures d’entreprises et d’usines sont les conséquences directes de la politique de l’offre menée par Emmanuel Macron depuis son premier mandat.
L’État doit impérativement agir pour restaurer la souveraineté industrielle de la France et mettre en place une véritable politique industrielle ambitieuse. Cela passe par l’arrêt des délocalisations et par une relocalisation des productions.
Il est également essentiel de lutter contre le dumping social qui exploite les travailleur·ses sous-payés dans d’autres pays, tout en détruisant les emplois locaux.
Pour toutes ces raisons, la Commission Exécutive de l'Union Départementale CGT du Puy de Dôme a décidé d'organiser une grande journée de grève afin de participer à une grande manifestation le 12 décembre 2024 à partir de 10h00 Place des Carmes à Clermont-Ferrand.
Lire le communiqué de presse des organisations syndicales du Puy de Dôme