Tous ensemble, combattons la transphobie

La CGT s’associe au TDOR (Transgender Day of Remembrance), la Journée du souvenir trans.

Chaque année, depuis 1998, le 20 novembre est devenue une journée dédiée internationalement à la mémoire des personnes transidentitaires, victimes de la transphobie et assassinées à travers le monde.

L’organisation du TDOR répond à plusieurs objectifs :

- Que toutes les victimes d’assassinats ne tombent pas dans l’oubli. 
- Combattre la transphobie quel qu’en soit la forme.

À Clermont-Ferrand, une soirée ciné débat est organisée ce soir jeudi 20 novembre, à partir de la projection du film militant  "L'ordre des Mots". Plus d'information à ce lien.

Laisser passer un peu de transphobie « ordinaire », c’est permettre et cautionner des comportements qui vont jusqu’à la haine et qui conduisent aux meurtres sans qu’on en fasse le lien direct.

Le moindre acte transphobe est insupportable pour une personne "trans", car ceux-ci sont souvent multipliés au quotidien, la vie en devient impossible, les résultats en sont tout aussi mortels que les coups portés physiquement.

C’est pourquoi toute la CGT dénonce et combat la transphobie, comme toutes les discriminations qui s’expriment sur les lieux de travail et qui existent dans la société. Toutes nos bases syndicales, fidèles aux valeurs de notre Confédération, doivent être aux côtés des personnes Trans en les soutenant activement.

La carte des assassinats recensés entre 2008 et 2012 (voir la carte), tous ne sont pas connus et déclarés à l’association TGEU qui fait ce difficile travail de communication internationale.

Sans que le nombre de ces meurtres soient significatifs en France ils existent, un seul est déjà celui de trop, mais on peut tuer une personne socialement, professionnellement et la détruire psychiquement quand on ne la met pas à mort physiquement et dans ces démarches notre pays n’est pas innocent et de loin s’en faut !

Contre les agissements visant à les stigmatiser et à les exclure, à les priver de leur emploi et à leur interdire l’accès au marché du travail.

Comment pouvons-nous supporter plus longtemps que l’État ne reconnaisse pas leur identité et que ces travailleurs soient obligés d’exposer leur situation à chaque démarche administrative et entretien de recrutement ? De fait c’est un viol de leur intimité devant des tiers, de parfaits inconnus à qui ils doivent raconter leur parcours de vie, c’est légitimement ressentit comme tel et une violation des lois encadrant les limites des questions autorisées lors de ces entretiens.

Nous rappelons à cette occasion nos attentes d’une loi progressiste et respectueuse des personnes Transidentitaires, dans toute leur diversité, à l’exécutif politique actuel et son devoir de protection des libertés individuelles et de chaque citoyenne et citoyen résident, vivant et travaillant dans notre République !

Tous ensemble, combattons la transphobie. 
C’est une lutte sociale importante, elle est de celles que nous menons contre toutes les discriminations. 
Le 20 novembre nous appelons chacun à la mémoire de nos camarades Trans victimes de cette haine.