5ème Congrès de l’Union Locale de Clermont-Ville

La Maison du peuple a accueilli ce vendredi 12 janvier 2018 le 5ème congrès de l’Union Locale CGT Clermont-Ville, qui a gardé sa confiance à l’équipe de militants de la Commission exécutive sortante, en renouvelant une partie de ses membres pour tendre vers davantage de représentativité dans tous les secteurs, dans le public et le privé, et de parité.

Déroulement du congrès

Après l’accueil et la présentation des travaux par Dominique Holle et Lydia Ferreira (Présidence de séance), Vincent VELILLA a rendu hommage à nos camarades disparus et Jacques Cocheux pour la santé a ajouté le cas particulièrement douloureux de la souffrance au travail. (Minute de silence).

L’intervention politique du maire de Clermont-Ferrand, Olivier Blanchi, a réaffirmé son attachement au service public mais également et paradoxalement au Partenariat Public Privé ainsi que la « Légitimation des instances représentatives du personnel et sa volonté de travailler en partenariat concernant certains dossiers » (« nous sommes d’accord sur notre désaccord »).

Les travaux ont débuté par la mise en place des différentes commissions et du bureau du congrès ainsi que la lecture du rapport d’activités par le secrétaire général sortant, Christophe BOUCHEIX.

Rapport d’activité

« Cher-e-s Camarades,

Ainsi s’achève le mandat interpro que vous nous aviez confié en décembre 2014. Un mandat de 3 ans qui, il faut bien le reconnaître, n’a pas toujours été de tout repos. Pour présenter un bilan de 3 années d’activité interprofessionnelle en 15 minutes, il sera donc nécessaire de croiser cette synthèse avec la feuille de route établie au travers du

précèdent document d’orientation validé par vous-même en 2014. Vous aviez confié cette responsabilité à 23 militants représentant 15 champs professionnels différents. L’équilibre privé/public et actif/retraités au sein de la CE a permis de nourrir une réflexion riche et variée aussi bien dans l’analyse de la situation sociale que dans l’action.

C’était, et ça l’est encore plus aujourd’hui, dans un contexte difficile, où la crise du système capitaliste sert d’alibi à des dégâts sociaux terribles, que nous sommes, nous, la CGT, devenu la cible de toutes les attaques, en raison de notre détermination à être du côté des salariés et à refuser l’austérité, et dont les orientations patronales et gouvernementales nous sont présentées comme des réformes modernes, incontournables, afin de soi-disant nous adapter à un monde qui bouge. La CGT n’a pas à rougir de ses combats. Ces luttes qui sont notre fierté et portent en elles notre ambition de progrès social et d’une vie meilleure pour tous dans une société plus juste. La conquête de droits nouveaux, la réponse aux besoins sociaux, la construction d’un rapport de forces capable d’imposer une autre répartition des richesses produites par le travail restent plus que jamais notre fil rouge. Dès lors, notre bilan d’activité doit tenir compte des enjeux de la période et des questions posées au syndicalisme sur sa place et son rôle et en particulier à la CGT de proximité que sont nos UL, syndicat de classe et de masse, unitaire démocratique et indépendant.

Une activité considérable a été mise en œuvre dans une période difficile, marquée par la désillusion des promesses électorales non tenues et la montée du racisme et de la xénophobie. Dans ce combat de tous les jours, chacune de nos actions, prises de position, a constitué un repère pour résister et un tremplin pour faire entendre les revendications.

Beaucoup a été fait et le bilan détaillé de toute cette activité viendra étayer la somme d’efforts consentis par toute la CGT, ainsi que le travail réalisé.

Avant de parler de l’activité proprement dit, il est important de rappeler que le nombre de syndiqués sur Clermont-Fd, au risque de contredire certains médias, n’a pas connu d’hémorragie significative. Puisque nous sommes passés de 4692 adhérents à 4553 soit un léger repli de 2,8% en 3 ans. Il est à noter que ce sont les secteurs où la précarité et conditions de travail sont dégradées que l’on mesure une syndicalisation plus active. Tel est le cas dans le secteur tertiaire, les services, le commerce, la santé.

Comme le document d’orientation l’indiquait, l’Union Locale de Clermont s’était engagée à organiser des réunions/débats tout au long de l’année en direction de ses militants pour mieux les armer dans la bataille des idées progressistes propres à la CGT. (pour rappel, c’était la résolution n°1). Sur ce terrain, la commission exécutive a su relevé cet engagement en organisant 8 débats, réunions publiques, meeting ou journées d’étude sur son territoire. De la maison du peuple en passant par le Polydôme, on se souviendra surtout d’un débat public très riche, le 07 avril 2015, que nous avions baptisé « comprendre la loi Macron et la combattre » ou encore le colloque du 18 juin sur « l’hécatombe sociale » sans oublier la réunion publique sur « la dérèglementation du Travail », le 13 avril 2016 en présence du président du Conseil de Prudhomme de Clermont-Fd, Dominique Holle et de l’ancien inspecteur du Travail Gérard Filoche. Un certain nombre de campagnes, toutes cohérentes entre elles, ont tenté d’aider les syndicats à construire des perspectives. Comme l’initiative du 1er juillet 2015 sur l’augmentation des salaires sous un barnum place de Jaude qui allait dans le sens de la résolution n°5, ou celle autour des 70 ans de la Sécu et 120 ans de la CGT le 08 octobre de la même année. Enfin, il serait difficile de ne pas évoquer la dimension revendicative autour des projections audio-visuelles à l’occasion du 1er mai 2017 où l’Union Locale avait réunis bon nombre de personnes autour des fameux documentaires « des jours heureux », « merci Patron » et « la Sociale ». Souvenez-vous de l’écran géant que nous voulions jusqu’au plafond…

Transition toute faite pour évoquer les 1er mai ; Trois 1er mai différents, innovants tout en respectant la « tradition », si on peut dire ça comme ça, du dépôt d’une gerbe en mémoire aux victimes du travail au fameux défilé dans les rues de Clermont sans occulter la partie plus festive autour d’animations musicales. 2015 sur le parking extérieur de la maison du peuple, 2016 sur la place de Jaude et 2017 regroupant 2 jours d’animations au sein même de cette salle des fêtes. Là encore, l’UL a bel et bien su répondre présente autour de cet évènement. Plus récemment, l’organisation d’une journée porte ouverte le 21 juin dernier, effectuée dans le cadre de la semaine d'initiatives syndicales du 19 au 23 juin 2017, a permis aux salarié-e-s, aux privé-e-s d'emploi mais aussi aux retraité-e-s de rencontrer nos différentes structures, des militants, des juristes et des conseillers Prudhomme ainsi que des acteurs de la vie sociale (ANCAV-TT, tourisme et travail...). De cette journée est ressortie une volonté aussi nécessaire qu’indispensable de renforcer l’implantation du tourisme social sur le territoire. L’accès aux vacances et loisirs pour tous EST une revendication constitutionnelle à la CGT. Cette mise en place d’une antenne locale de l’ANCAV est la traduction concrète de notre engagement et notamment dans un secteur dépourvue d’IRP et d’œuvres sociales comme dans les TPE et le secteur de l’Artisanat.

En Octobre 2016, la conférence des UL organisée par l’UD à Cournon à permis de faire converger les problématiques rencontrées par les différentes structures mais aussi à réfléchir sur l’efficacité d’un déploiement territorial. L’absence de fonctionnement de l’UL de Gerzat à logiquement étendue les périmètres syndical des UL limitrophe. Ainsi, l’interpro clermontoise, de part sa proximité avec les communes au nord-ouest de son territoire, est régulièrement amenée à se déployer sur un secteur désertifié.

L'Union Locale s’était également engagée à organiser des actions de déploiement (diffusions, collages, affichages…) propres à porter les thématiques revendicatives et les appels à mobilisation afin d’être le relais, sur son territoire des campagnes interprofessionnelles, nationales ou départementales. Ce n’est pas moins de 19 déploiements qui ont été organisés sur l’ensemble des artères pénétrantes autour du bassin Clermontois. A 19 reprises, nous avons effectué des déploiements coordonnés au Rond-point de Beaumont (le Pourliat) par le syndicat de la Construction, mais aussi à La Pardieu par la Fapt, au Rond-point du Brézet par le syndicat Mines et Énergies ou encore la gare et son tunnel par les cheminots, l’avenue Edouard Michelin par le puissant syndicat du commerce, la place Henri Dunant (CHRU) par le syndicat de la santé, doublé par le carrefour des 4 routes par le syndicat Ste Marie. La zone des pistes et de Ladoux par la CGT Michelin et enfin le rond-point des fourches de Cébazat pour le tout jeune et dynamique syndicat de chez Candia. L’union Locale a systématiquement impulsé ses actions de déploiement préalables aux manifestations, notamment en mettant à dispositions les tracts en quantités nécessaires. Oui l’UL a su construire une certaine dynamique en redonnant à notre corps militant une culture de déploiement de nos forces organisées. Mais, il serait réducteur de limiter le déploiement uniquement à la diff ; les opérations collages, ou devrions-nous dire « commandos collage » ont bien rythmé bon nombre d’activités nocturnes. Et que si certains en doutaient, nous pouvons les rassurer, oui, on s’est sacrément bien marrés ces soirées-là. Pas un seul pont, pas un panneau associatif nous ont échappé, par équipe de 3 nous avons ratissé Clermont-fd et parfois ses alentours avec des souvenirs et des anecdotes qui resteront a jamais gravés dans nos mémoires de militants. Bref, à l’UL, le collage n’a jamais été une galère, bien au contraire !

Alors, pour rester dans un registre ludique, il n’aura échappé à personne dans cette salle la dynamique apportée par l’équipe de l’UL lors des fins de manifs. Les réflexions menées par les membres de la CE ont conduit naturellement à vouloir mettre en place un moment d’échange et de partage entre manifestants, salariés, grévistes, militants syndicaux, associatifs et politique autour d’une collation d’après manif. Jamais nous n’avons observé un quelconque débordement, ni le moindre problème sur la voie publique. L’UL a varié ses prestations culinaires alternant la fameuse merguez avec les sandwiches froids et s’est adapté aux intempéries, notamment avec le vin chaud sous les 2 tonnelles que nous nous sommes dotés.

Beaucoup de syndicat ont pu d’ailleurs apprécier le soutien et l’intervention de l’interpro sur leurs luttes ou piquet de grève. Par exemple la présence de l’UL aux côtés des salariés de Candia a démontré l’importance d’être solidaire dans la bataille. Cette longue grève a permis de mettre en avant la nécessité absolue de rester soudé dans le conflit. La logistique apportée par l’UL, l’expérience de la négociation et la solidarité humaine et financière ont eu raison de leur persévérance. L’interpro, c’est avant tout un soutien au service du collectif. Mais toutes les luttes ne se ressemblent pas. En effet, les mouvements de 2016 contre la loi El Khomri ont fait émerger d’autres formes d’expressions revendicatives. Des rassemblements nocturnes place de Jaude aux blocages de sites stratégiques ont mobilisés bon nombres de militants, mais au demeurant autour d’actions pas toujours concertées ni coordonnées et qui ont générés quelques divergences dans la construction revendicative et dans l’efficience de la mobilisation de masse dans le temps. Toutefois, cela aura au moins permis de mesurer l’inefficacité des initiatives marginales…

Tout au long de ce mandat, des militants de l’UL et des syndicats ont sillonné les lieux touristiques et thermaux pour aller au-devant des salariés saisonniers et des vacanciers. C’est l’occasion d’informer les premiers de leurs droits à travers la distribution d’un guide, et de sensibiliser les seconds aux enjeux du travail saisonnier. Les saisonniers, dont le nombre augmente sans cesse, représentent une catégorie fortement touchée par la précarité grandissante du monde du travail. L’union Locale s’est pleinement associée aux initiatives nationales sous diverses actions, en particulier celle de la caravane des saisonniers et les aires d’autoroutes avec nos camarades de Cournon et d’Issoire. Ce mandat écoulé a donné également lieu à devoir être présent sur des grands enjeux nationaux. Ca a été le cas fin 2016 début 2017 lors des élections TPE. Ainsi, avec la mise à disposition de camarades de la Fapt, de la construction et des territoriaux, c’est tout une équipe de militants qui se sont massivement déployés. C’est donc par notre capacité à nous mobiliser, tous, dans une période donnée, sur un objectif concret, que nous avons été en capacité de nous imposer sur ce scrutin. Il n’y a pas de secret, contrairement aux autres structures syndicales, la CGT dispose d’une culture du déploiement de la mobilisation sur des objectifs précis. Le travail de visibilité accompli a une nouvelle fois payé puisque les salariés concernés ont largement placé la CGT en tête sur le département. Seul ombre au tableau ; le taux de participation qui reste très bas principalement liée par la volonté affichée d’un gouvernement hostile à tous principe de représentativité syndicale.

La syndicalisation occupait une place importante sur la feuille de route fixée en 2014. Dans ce domaine, plusieurs initiatives ont vu le jour. On se souviendra de la votation citoyenne en 2016 qui a permis d’aller à la rencontre des salariés, mais aussi du kiosque pour prendre sa carte CGT lors des divers évènements sous forme d’un point « adhésion » initié à l’origine par une retraitée Michelin.

Nous devons relever aussi les efforts accomplis sur le terrain de la négociation des protocoles. 2 demi-journées d’étude autour du formalisme électorale ont permis d’effectuer 34 négociations de protocoles. Cet engagement s’inscrivait dans la résolution n°4. Toutefois, dans ce domaine, nous avons encore une certaine marge de progression pour être encore plus et mieux présents. Car patronat et gouvernement, avec la complicité des médias, ont pu jouir en 2016 que la CFDT ait raflé la 1ere place à la CGT dans le privé (et encore… hors TPE). HAaaa LIDL des jaunes ! Il n’est pas question de leur redonner ce plaisir, nous devons reprendre la place qui est la notre et les négociations systématiques de tous les protocoles électoraux permettront une meilleure proximité avec les salariés.

Matériellement, en lien avec l’UD, L’UL a su s’adapter et se perfectionner aux outils communs, tels que l’utilisation approfondie du Cogitiel ou encore l’agenda partagé et qui a permis, malgré leurs imperfections, d’avoir une meilleure connaissance de notre implantation et des syndiqué-e-s tant en nombre qu’en connaissance (hommes, femmes, catégories professionnelles, actifs, retraités, privés d’emploi…). Il reste cependant des efforts à fournir pour une appropriation maximale de ces outils, il nous faut œuvrer pour améliorer, adapter ces supports mais surtout pour convaincre de leur utilité d’un point de vue politique pour l’organisation.

Leur utilisation optimale permet d’établir un véritable diagnostic de nos forces à tous les niveaux (entreprises, territoires, professions...) et donc un appui éclairé pour la mise œuvre de notre activité. Ce travail d’orga répondait aux aspirations des résolutions 2 et 3 du précédent document. Nous devons encore renforcer l’exploitation de ces outils.

L’Union Locale a renouvelé également son matériel d’impression avec une nouvelle photocopieuse multifonction et un duplicopieur 2 couleurs. Le traceur lui aussi n’a pas chômé puisqu’il aura permis aux syndicats de bénéficier de 148 banderoles en 3 ans. Soit plus d’un demi-Kilomètre de slogans…

Concernant la Formation, celle-ci, vous le savez, est un outil indispensable pour la revendication et le renforcement de la Cgt car nous avons plus que jamais la responsabilité de former les syndiqués, les militants, les élus et les mandatés pour agir dans cette période de fortes revendications et d’attaques sur les acquis sociaux par le gouvernement.

Gagner sur nos revendications sociales ne sera pas possible sans des syndiqués nombreux, formés et pleinement acteurs et décideurs. Pour gagner, le nombre de syndiqués est déterminant. Acteurs et décideurs, certains assument des responsabilités aux différents niveaux de l’organisation. Elus sur la base d’une véritable démocratie dans la vie du syndicat, ils sont les vecteurs de la mise en œuvre des objectifs fixés en commun. Ceux-ci ne pourront être atteints que par l’acquisition de savoirs et savoir-faire indispensables à l’exercice de leur mission, et le plus actualisé possible. C’était l’enjeu de la 8ème résolution.

Ce n’est pas moins de 479 syndiqués qui ont suivi une formation rien qu’à l’union locale de Clermont-Fd. Cela représente 50 stages tout confondus, soit 215 jours de formations dispensés en 3 ans. 9 formateurs sur l’UL se sont partagés les 1505 heures de formation, sans compter le temps nécessaires à la préparation des modules.

Un des rôles essentiel de l’UL est l’accueil des salariés. Aussi, en lien avec la DLAJ et aussi de la 7ème résolution, l’union locale de Clermont-Fd participe activement à l’activité juridique. 2 permanences juridiques se tiennent par semaine, tous les lundis et jeudi, soit 274 permanences assurées sur la durée du mandat. On va profiter de ce rapport pour saluer le travail accompli par les camarades de la DLAJ ; Cédric, Domi pour ne citer qu’eux. Au sein de l’UL, si les permanences juridiques sont organisées dans tous les secteurs, et ce tous les jours de la semaine ; mardi et samedi pour la construction, mercredi et vendredi pour le multipro, lundi et jeudi pour la DLAJ, il est important de rappeler que l’accueil de tous les salariés est assuré tout au long de la semaine, jusqu’à 20h30 les mardis. C’était l’engagement pris dans la résolution n°6, et enrichi par la création d’une page sur les réseaux sociaux, la diffusion du bulletin de l’UL et l’affichage télévisuelle des initiatives locales ou nationales.

Mais ce bilan ne saurait être complet sans aborder la partie rénovation faite dans nos locaux. En effet, les membres de la CE ont souhaité ne pas trop « dépayser » nos militants et leur permettre de se sentir chez eux. D’où la décoration refaite type « barnum » dans les couloirs de notre structure d’accueil par notre « Valérie DAMIDOT local », le camarade des territoriaux Olivier Boyer que nous saluons au passage.

D’ailleurs, est-ce l’attrait de cette nouvelle déco qui a poussé des personnes mal intentionnées à cambrioler à 3 reprises, dont une tentative d’effraction, les bureaux de l’UL ? Nous avons dû porter plainte à 2 reprises pour vol et dégradation de matériel et avons procéder aux changements de tous les barillets des portes de bureau des syndicats. En espérant désormais que le système de surveillance nocturne mis en place calme les ardeurs de certains…

Le temps imparti pour résumer en quelques lignes l’activité de notre UL touche à sa fin. Vous l’avez compris, ce rapport d’activité n’est pas un bilan exhaustif de l’action de l’UL Clermont depuis trois ans. Il s’est efforcé de traduire où nous en sommes dans la mise en œuvre des orientations votées en décembre 2014. Comme vous avez pu le constater, le 2ème étage a été une vraie fourmilière durant ces dernières années. Malheureusement, l’engagement de tous n’a pas permis de mobiliser à hauteur des enjeux. C’est regrettable et frustrant à la fois.

Pour autant, il nous faut rechercher pourquoi, malgré toute notre activité, nous ne parvenons pas à bouger le rapport de forces. Où sont les freins et comment engager toutes les organisations dans une réflexion pour être plus efficaces et utiles aux salariés dans leur diversité. C’est le défi qui nous attend.

Un dernier mot, avant de terminer ce rapport et avant que vous ne procédiez à l’ovation qui s’impose en pareille circonstance, un dernier mot pour saluer le travail, l’engagement, la disponibilité, l’enthousiasme et surtout ce bel esprit fraternel qui a été durant ces 3 dernières années au sein d’une formidable équipe formant cette commission exécutive sortante. Quel bonheur ! Quel bonheur de militer dans ces conditions. Nous avons toujours su nous remettre en question malgré la situation sociale, nous avons toujours pris à bras le corps les responsabilités qui nous ont été confiées, nous n’avons jamais fui les difficultés et autres désillusions. Nous avons su être solidaires les uns des autres. C’est cette CGT que nous aimons voir à l’œuvre, puisse-t-elle durer aussi longtemps dans l’avenir…

Merci, bon congrès à tous, vive l’UL, vive la CGT. »

Un débat général, sur l’actualité et l’activité militante, s’en est suivi :

  • Les camarades de la santé ont rappelé l’état des lieux et les luttes dans leur secteur
  • Pour la construction, René de Froment a insisté sur l’état de syndicalisation, la nécessité de reconquérir la première place pour défendre les salariés. Si le salariat change, le militantisme aussi, à nous de réfléchir sur le temps militant, collectif.
  • Pour la sécurité sociale, le tableau dressé est bien noir, tant pour les usagers que pour les agents.

Puis le rapport d’activité a été soumis au vote : APPROBATION à l’unanimité

Julien Pauliac, Secrétaire Général de l’Union Départementale 63, intervient, pour rappeler les conséquences de la politique actuelle, le saccage social, dans tous les secteurs et pour lancer les perspectives de luttes, d’unité syndicale et les propositions de la CGT :

« Bonjour à toutes et tous, salut camarades.

En premier lieu, je tiens à vous apporter le salut fraternel de l’ensemble des militant-e-s de l’UD Cgt du Puy de Dôme et vous transmettre mes voeux pour cette année 2018 et pour les années à venir… car une fin d’année n’est qu’un repère calendaire… et c’est bien tous les jours que nous nous souhaitons les meilleurs choses, c’est bien tous les jours, que nous, syndicalistes, militant-e-s, souhaitons pouvoir partager bonheur, joie et dignité de vie, dans notre Cgt on nous faisons vivre aussi la fraternité.

Mieux, nous aspirons à des conquêtes sociales, qui permettront à tous d’accéder à une meilleure santé, à la culture, à l’éducation, au travail dans son meilleur sens, celui qui permet de vivre, de produire pour l’intérêt général, de se socialiser, donc de répondre à nos besoins sociaux et de transformer la société, voilà les ambitions et projets de notre syndicalisme Cgt.

Dans les quelques mots qui vont suivre, commandés par l’UL, il y aura peut-être quelques redites avec les interventions de ce matin et avec le rapport d’activité, mais normalement, nous sommes sur la même longueur d’ondes… Christophe a mentionné, notamment, les batailles, les luttes, qui ont pu avoir lieu dans le pays et sur le bassin clermontois.

Je n’y reviendrais pas… ce qu’on a pu mettre en oeuvre collectivement, pour développer le rapport de forces n’a pas toujours permis des victoires, tant au niveau interprofessionnel que dans les luttes par secteur ou dans les entreprises. Nous n’avons pas toujours gagné… mais nous avons toujours lutter… avec nos structures interprofessionnelles, participer en tous cas à construire et à développer ces luttes.

Nous n’avons pas toujours gagné donc, mais en regardant dans le rétro, avec le rapport d’activité, nous avons à mettre en valeur les victoires, elles existent… et si elles existent c’est donc qu’il est possible de l’emporter, en travaillant les revendications, en renforçant la Cgt et par delà, en renforçant la prise de conscience des salariés. Valoriser nos luttes gagnantes pour capitaliser, pour montrer qu’il est possible de gagner.

Dans le département comme ailleurs cette période de fin et de début d’année donne lieu à quelques NAO… et de nombreux salariés portent leurs exigences, leurs revendications, du moins là où il y a un syndicat, encore mieux là où il ya la Cgt… dans le cadre de ces NAO ou quand les salarié-e-s le décident.

Dans le département aussi, nous sommes confrontés depuis des années à une réduction drastique des postes, des effectifs, particulièrement dans l’industrie avec une perte de 500 emplois, sur un an, chiffre donné par l’urssaf au 3ème trimestre 2017.

Des actions revendicatives sont d’ores et déjà dans le calendrier, à noter sur vos agendas. Je n’en ferais pas la liste exhaustive mais vous invite impérativement à les suivre sur nos fils d’actualités syndicales, ceux de l’UL ou ceux de l’UD, comme le site Internet ou le Courrier des Syndicats, journal hebdomadaire où nous tentons de porter à la connaissance les infos de la luttes, les données économiques ou réglementaires utiles à la connaissance de tout militant qui se respecte…

  • Lundi prochain, par exemple, ce sont les salariés de Limagrain qui sont appelés à agir, auprès de la direction…
  • Le 15 janvier aussi, dans la construction avec une journée sur les libertés syndicales, avec action à Paris,
  • Le 30 janvier, avec une journée de mobilisation au niveau national, des salariés des EHPAD
  • Le 8 février, en Ile de France, à l’appel des Transports, des Cheminots et de la métallurgie, ensemble sur les questions de transport et de mobilité, de services publics et d’environnement.

Et de nombreux camarades s’inquiètent de leurs conditions de travail ou de leur avenir, c’est le cas au CHU avec des actions régulières depuis plusieurs mois, avec les ACC qui semblent de nouveau être dans les difficultés économiques, dans le Commerce par exemple avec Carrefour et le PDG Bompard qui prépare un désastre, à la Poste régulièrement contre des fermetures ou des réorganisations insensées, … et la liste est longue, j’en arrête là. Vous êtes là pour en parler.

Une pensée après cette liste, pour les camarades de la SEITA qui ne lâche rien de leurs ambitions à recréer leurs emplois et leur activité malgré les obstacles… nous pouvons leur apporter tout notre soutien et nous devrions faire encore plus.

Pour l’actu locale je vous invite à lire le journal hebdomadaire publié par l’UD chaque vendredi, le Courrier des Syndicats qui recense les infos utiles, pour suivre et comprendre l’actu… évidemment en plus des autres publications syndicales, proposées par la Confédération, par la NVO ou par vos Fédérations. Je vous invite aussi à passer régulièrement dans votre UL… c’est la maison des syndicats qui peuvent s’y retrouver et agir ensemble.

Je ne peux pas tenir mon propos sur l’actualité sans évoquer le saccage social et le saccage sociétal orchestrés par le gouvernement et le patronat au service de la finance. On peut dire que Macron est le Président des riches, ça ne fait aucun doute. Ni dans ces propos méprisants à l’égard des uns, ni dans les cadeaux octroyés aux autres. On peut dire que MACRON est le Président des riches, mais ces prédécesseurs l’étaient tout autant.

Si Hollande affichait moins son appartenance à la classe dominante et désignait même la finance comme son ennemi, il s’est réconcilié avec elle, dès son élection. Les lois “sociales” des gouvernements de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls visant à sécuriser les salariés et moderniser le dialogue social n’étaient bien qu’un rang de parpaing de plus, posé sur celui du Président Sarkozy, officiellement bling-bling et officieusement mafieux… qui permette à Macron, au gouvernement et aux parlementaires marcheurs de poursuivre l’offensive, en détruisant le travail et l’ensemble du modèle social.

Nous n’avons eu de cesse de dénoncer la supercherie. Point de sécurisation ou de modernisation progressiste… nous avons toujours annoncé la couleur, cette ensemble de lois, cohérentes et bien huilées conduisent bel et bien à la facilitation des licenciements, sous la couverture du sacro-saint coût du travail et de la compétitivité dans leur économie mondialisé. Au final, le dumping social s’amplifie, la précarité se développe… et la misère s’installe

Allant jusqu’à targuer d’archaïque notre Cgt, nos idées, ainsi que les organisations syndicales et les milliers de salarié-e-s, retraité-e-s ou étudiant-e-s engagées dans le mouvement social et les nombreuses luttes que nous avons pu construire, par un travail acharné.

Pour l’instant, le progrès c’est nous, l’archaïsme c’est eux… les faits en sont la preuve. Et c’est eux qui gagnent… pour l’instant !

Malgré une mobilisation dont il convient de faire le bilan, entre nous et à plusieurs niveaux de l’organisation, tant sur la stratégie que sur la participation de chacun et chacune dans l’effort collectif pour permettre la convergence et la force des actions, ce que nous disions se vérifie. Un récent article publié sur le site de la NVO, relayé par l’UD, relate les premières offensives contre les salariés, contre l’emploi, permises par les ordonnances présidentielles, par la loi travail XXL. Je me suis permis d’en faire un tirage, déposé sur table ce matin, il s’agit des ruptures conventionnelles collectives prévues par le groupe automobile PSA. Clairement, cette possibilité des RCC permet de faciliter les licenciements en contournant les règles des Plans Sociaux (qui n’en n’ont que le nom) et de développer toujours plus la précarité…

Les ordonnances MACRON devaient faciliter l’emploi… Comme l’avait dénoncé la CGT, c’est tout le contraire qui se passe.

L’idée que licencier plus facilement aiderait à lutter contre le chômage pourrait être risible si elle n’allait pas encore provoquer des drames humains…

Les textes de loi sur l’élargissement des modalités facilitant les ruptures conventionnelles a tout juste eu le temps de sécher que de nombreuses entreprises s’en servent dès aujourd’hui pour « dégraisser » leurs boîtes. C’est la première mesure de la loi MACRON à se mettre en place, mesure qui du reste, n’était pas prévue dans le projet initial.

Elle permet d’écarter toutes les règles du licenciement économique collectif en cas de plan de départs volontaires et, notamment, elle permet à l’employeur de se soustraire à la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Ce dispositif est le moyen de contourner la procédure de licenciement économique.

Avec la rupture conventionnelle collective, l’employeur n’aura plus l’obligation de justifier de difficultés économiques et de favoriser le reclassement des salariés licenciés. Ainsi, les garanties contenues dans les procédures de licenciements économiques sont éclatées.

Cela va fragiliser tout le marché du travail puisque les verrous posés par la loi en matière de rupture des contrats de travail sautent. De ce fait, le CDI n’a plus qu’une valeur symbolique de sécurité pour le salarié.

Quelle aubaine !

C’est un boulevard pour certaines entreprises qui pourront se « débarrasser » à moindre coût de salarié-e-s ayant de l’ancienneté et donc considéré-e-s comme « trop payé-e-s » et recruter en même temps des précaires, corvéables et jetables, pratique qui va assurément accélérer la perte des compétences, qualifications et savoir-faire.

Chez Pimkie, 1er dossier hyper-médiatisé en la matière… la RCC ne passe pas, c’est un échec pour la Direction grâce à l’opposition des syndicats, dont la CFDT… qui par ailleurs commence à peine à s'effaroucher après avoir laissé faire. Je reviendrais sur ce paramètre de l’unité, ou plutôt de la désunion dans le camp syndical.

Encore quelques mots sur cette funeste loi W car ces RCC, c’est grave mais il y a tout le reste, ce que nous avons dénoncé et combattu, ce que nous avons porté à l’information des camarades et des salariés, avec nos tracts, nos manifs, nos prises de parole.

Ce bouleversement du code du travail, avec des droits à la baisse pour toutes et tous c’est :

  • La casse de la justice prud’homale,
  • L'inversion de la hiérarchie des normes permettant de déroger, à l’entreprise aux accords de branches, aux conventions collectives, au code du travail,
  • Le temps de travail qui va être revu, comme le montant des salaires, des heures supplémentaires,
  • Les droits gagnés remis en cause (congés exceptionnels, primes, …),
  • Une diminution des délais de recours pour les licenciements et des obligations de reclassement,
  • La prise en compte du périmètre national pour licencier économiquement
  • Le référendum à la main des employeurs,
  • La réduction de l’accès de la médecine du travail
  • Le CDI de chantier qui doit se généraliser,
  • Etc. etc.
  • C’est aussi une estocade contre le syndicalisme français, particulièrement tournée contre la Cgt, contre notre démarche visant à développer la démocratie sociale, notre démarche de contestation, de propositions et de mobilisations. Quid des représentants du personnel et des moyens alloués aux instances représentatives du personnel (IRP)... avec la fusion des instances DP/CE/CHS-CT où là aussi le diable se cache dans les détails.

Nous allons avoir fort à faire dans les entreprises, les camarades qui seront élus ces prochains mois dans les futurs Conseils Sociaux et Économiques (CSE) doivent s’y préparer… et nous devons y travailler collectivement pour pouvoir faire face. Sans quoi, Macron arrivera à asphyxier notre syndicalisme… avec l’objectif de le rendre rapidement inefficace, voire inutile pour les salariés livrés à eux-mêmes.

Ne nous y trompons pas non plus, je disais que MACRON ne fait que poursuivre la mise en oeuvre d’une politique ultra-libérale… il le fait assez facilement en détournant les mots, en utilisant les médias et instituts de sondage à sa solde, en promettant un monde nouveau, moderne… qui nous renvoie pourtant au 19ème siècle. Mais pour ce qu’il arrive aujourd’hui aux travailleurs du pays, ne perdons pas de vue qu’en Europe et bien plus loin dans le monde.

A chaque fois que ça passe, vous noterez que les marchés et les grandes puissances s’en félicitent. Les exemples sont nombreux, la loi Hartz en Allemagne, la loi Peeters en Belgique… et pour en avoir discuté avec Philippe MARTINEZ qui a récemment pu se rendre en Amérique du Sud auprès de nos camarades, les garanties individuelles et collectives sont remises en cause avec une grande similitude… comme au Brésil avec des mesures assouplissant les licenciements et affaiblissant les syndicats, adoptées à l’été 2017 pour, je vous le donne en mille : renforcer la compétitivité des entreprises.

Ou comme la récente réforme des retraites en Argentine, pays qui a connu une très forte mobilisation face au pouvoir.

En parlant de retraites, justement, et sans oublier le combat que nous avons à mener, avec les salariés et avec la jeunesse du pays contre cette nouvelle déréglementation du travail, de nombreuses réformes sont annoncées par le gouvernement, certaines où les négociations… ou plutôt les discussions ont commencé.

L’agenda social est bien calé sur les promesses du candidat MACRON qui a prévu de nettoyer le modèle social en 18 mois.

Le C2P, Compte Professionnel de Prévention est effectif depuis le 1er janvier. Bonne année …

En matière de retraites donc, avec un report stratégique de Macron… qui va prendre un peu plus de temps en prévoyant d’aller sur ce dossier fin 2018, début 2019… avec une claire visée d’aller vers un système à point et une harmonisation des régimes… certainement avec un alignement vers le bas.

D’ici la fin de l’hiver, vous en avez entendu parler, il s’agit de réformer profondément l’assurance chômage ainsi que la formation professionnelle et l’apprentissage...

Et puis, même si je n’arriverais pas à parler de toutes les attaques et contre réformes engagées… n’oublions pas que les agents des 3 versants de la Fonction Publique sont aussi soumis aux mauvais coups, sous couvert de baisse des dépenses publics. Jour de carence, blocage des rémunérations… ou maigres évolutions… augmentation de la CSG sans compensation… tout cela dans la poursuite des réformes de l’état et des collectivités territoriales qui remettent en cause l’ensemble des services publics. Après la fusion des régions et de communautés de communes, la création des métropoles gloutonnes, vient le temps de la casse des départements. Il y a aussi la poursuite des coupes sombres dans les effectifs, aux finances publiques, à l’inspection du travail, à l’équipement et dans les autres services… qui engendrent d’autant plus de mal être au travail

Bien entendu, pour finir cette sombre liste de dégradation libérale, vous aurez noté la nouvelle attaque en règle contre la sécurité sociale… pour transformer radicalement la protection sociale, en supprimant les cotisations sociales (maladie et chômage). Cela permettra de renforcer l’élan vers l’assurantiel privé et conduira à faire volte face sur les principes : “universel, intergénérationnel et solidaire” qui présidaient à la naissance de la sécu et selon cette idée de réel progrès que chacun cotiserait selon ses moyens pour recevoir selon ses besoins.

Vous le savez, c’est tout le système de santé, notamment, qui est d’autant plus fragilisé. Et les personnels qui y travaillent en attestent, autant que les “patients - usagers”, ils se mobilisent aussi dans les secteurs du sanitaire et du social. Des secteurs, comme d’autres d’ailleurs, qui subissent la suppression massive de contrats aidés… qui aidaient bien les boîtes, pas les salariés concernés… qui se retrouvent plongés dans une encore plus grande précarité, voire dans la détresse pouvant conduire au pire.

Je ne ferais pas l’impasse, en espérant rester dans le timing, sur le dossier des migrants, de ces milliers de gens qui cherchent refuge ailleurs que là où ils ne peuvent plus vivre. Les discours politiques puant instrumentalisent toujours les divisions, faisant des uns des réfugiés acceptables et d’autres des pestiférés, comme les migrants dits “économiques”. Nous avons à agir, à continuer à agir, notamment avec RESF 63 pour soutenir ces populations et porter ce dossier avec l’objectif de leur assurer une vie et un avenir digne. D’autant que, chacun le sait, les migrations doivent

Face à cela, à tout cela, à ceux que nous avons perdu, à ce que nous n’avons pas pu gagner, à ce que nous n’avons pas pu mettre en échec ou retirer… nous avons je le disais tout à l’heure des luttes gagnantes à valoriser, et un gros travail d’information.

Informer sur ce qui attend les salariés ainsi que la jeunesse s’ils ne réagissent pas… décrypter et vulgariser les mauvais coups, mais aussi et surtout, nous devons informer sur nos propositions alternatives, nombreuses, justes et réalisables. Augmentation des salaires, égalité salariale entre les femmes et les hommes, réduction du travail, sécurité sociale professionnelle et Nouveau Statut du Travail Salarié, services publics, industrie, environnement… et bien plus encore, nous avons des propositions. Nous avons diffusé quelques 8 pages, ce journal confédéral parlant de notre projet de société et de nos propositions. Vous avez tou-te-s du le recevoir avec votre journal Ensemble. Il nous en reste pour organiser la diffusion… et nous écrirons encore et nous devons aller encore plus au devant des salariés. Ils nous attendent d’ailleurs, cela se vérifie quand on y va même si leur engagement ne se concrétise pas sur le champ… c’est en forgeant qu’on devient forgeron… et que le métal se façonne.

Rapidement sur l’unité… syndicale. La Cgt ne s’est pas retrouvé esseulée aussi rapidement que prévu… avec FO, FSU, Solidaires et l’UNEF engagées avec nous dans la bataille. Mais cette unité là n’a pas permis de l’emporter cette fois. Je peux porter à votre connaissance que les lycéens s’organisent, ils tiendront demain, dans notre salle de l’Imprimerie, juste à côté, leur 1er congrès UNL 63. Nous souhaitons longue vie à cette organisation, la jeunesse doit s’emparer des combats qui la concerne et qui nous concerne donc.

Il y a de l’autre côté, avec quelques nuances… la CFDT, l’UNSA, la CFTC, la CGC… qui ont accepté les pleins pouvoirs du roi Macron… qui ont une autre logique du dialogue sociale et qui compte bien réduire notre camp de syndicalisme contestataire et révolutionnaire !

Entre ces 2 blocs, la rupture est bien franche, du moins au niveau national, parfois aussi dans les entreprises. Mais nous visons toujours l’unité d’action des salariés, nous ne pouvons pas faire comme si ces syndicats n’existaient pas… et dans les boîtes, soit les salariés décident de les faire disparaître, soit nous devons discuter avec eux. Discuter ne voulant pas dire s’entendre… ou pas forcément sur toute la ligne. Considérant que la division fait le jeu du patronat… il n’y a pas d’autre choix que de rassembler, d’unir.

Ce point m’amène rapidement à la question de la représentativité. La CFDT compte bien encore grapiller quelques voix pour devenir la 1ère organisation du pays. Nous avons à relever les manches pour garder notre place et même la renforcer, dans le public et dans le privé.

Le 6 décembre de cette année, l’ensemble des agents des 3 versants de la Fonction Publique seront appelés aux urnes… à priori électroniques… et cette campagne doit se lancer dans les prochains jours. Si nous savons que les territoriaux, les camarades de la santé et les établissements de l’Etat savent faire et feront le maximum pour faire voter Cgt, le résultat du vote nous appartient tou-te-s, cette campagne doit être menée massivement par nos militant-e-s.

Dans le privé, avec l’obligation de mise en place des CSE au plus tard au 1er janvier 2020… la quasi totalité des élections vont se tenir sur 2 ans, en 2018 et 2019. Le travail est colossal… mais nous devons relever ce défi, collectivement et massivement… pour construire des listes, partout où nous aurons des contacts avec les salariés, pour avoir des élu-e-s Cgt et les voix qui compteront pour le calcul de la représentativité.

Le cycle de mesure de représentativité est de 4 ans, il en reste 3. Nous vous solliciterons pour y participer… et nous appellerons nos syndicats à ne pas considérer cela comme une option.

Je vous aurais bien parlé de Vie Syndicale et de l’organisation Cgt… je pense avoir atteint le chrono… et je déborderais du rapport d’actu que l’UL m’a demandé.

Juste en quelques mots,

  • Syndicalisation : quelques salariés viennent toujours adhérer à la Cgt. C’est donc que nous ne sommes pas pestiférés… et nous devons agir au quotidien, au travail comme à l’extérieur pour proposer l’adhésion, pour renforcer la Cgt, pour construire des bases syndicales, pour renforcer la lutte,
  • Responsabilités : il est indispensable que partout, dans les syndicats, les UL, à l’UD, dans des commissions de travail, dans les collectifs, dans les associations comme INDECOSA, des camarades, vous, vos camarades puissent prendre et prennent des responsabilités. Nous avons besoin de doper notre force militante, partout, tout le temps. Utiliser le droit syndical, rajouter un peu d’engagement personnel… et trouver des moyens dans l’organisation quand il en faut,
  • Nos statuts, nos règles de vie, nos fonctionnements doivent être respectés et utilisés pour la mise en oeuvre de nos orientations et de notre démarche Cgt,
  • Le périmètre des UL : nous allons en parler rapidement, le débat doit se poser pour améliorer notre syndicalisme de proximité. Des UL sont en sommeil, d’autres en difficultés, c’est l’affaire de tous aussi, nous pouvons et nous devons mener l’activité partout,
  • La Confédération, qui tiendra son congrès en mars 2019 à Dijon,
  • La Cgt en région, face au président WAUQUIEZ… pour être fort en face du politique et du patronat régional, une fusion, en cours, des comités régionaux d’Auvergne et de Rhône Alpes.

Sur cette dimension régionale, je vous annonce également que le MEDEF a perdu, hier, et c’est historique, la Présidence du CESER Auvergne-Rhône-Alpes… Face à un patronat légèrement divisé, le collège syndical et le collège associatif ont su imposer une autre candidature. Il ne nous reste plus qu’à lui faire perdre, au patronat, des points dans la bataille des idées et dans le rapport de force pour imposer d’autres choix, un autre partage des richesses et le progrès social partagé.

Nous nous y attelons chaque jour.

Nous ne lâcherons rien, ne lâchez rien.

Lisons et écrivons, discutons, syndiquons, proposons et revendiquons, informons, luttons et gagnons, ensemble, pour notre classe et pour nos gosses !

Vive la Cgt, vive l’UD Cgt du Puy de Dôme, vive l’Union Locale de Clermont-Ferrand et bon congrès à toutes et tous, camarades.

Merci de votre attention. »

Le rapport financier est présenté par Evelyne BRUNELET, trésorière de l’Union Locale. Consulter le rapport ici.

Gilles Escure, pour la CFC, donne quitus à ce rapport financier en soulignant la situation saine des finances, et en relevant deux perspectives pour la suite : le renforcement et la solidarité : il est par exemple possible que des syndicats en bonne santé financière paie un peu plus la reprographie, facturée bien en deçà du coût réel.

Le débat sur le rapport financier évoque les retards de COGETISE, la résolution 1 du 51ème Congrès confédéral qui préconise de renforcer les moyens de l’UL et de l’UD ; l’augmentation des subventions pour la formation syndicale prise en charge par les Unions Locales.

La solidarité joue également dans les prix libres fixés pour les buvettes et fins de manifestations festives.

Le salaire du secrétaire général est pris en charge pour 3/5 par l’Union Locale, et 2/5 par le syndicat du Commerce. Ce salaire est de 3 centimes au-dessus du Salaire Minimum. Les salaires ont été provisionnés pour 2016, et n’ont pas encore été pris en compte.

Une intervention de l’Institut d’Histoire Sociale par Michel Beurier rappelle l’importance de cet institut, sa création en 1982 par Georges Seguy et en 2012 sur le département, ce qui explique que ce soit la première intervention lors d’un congrès de l’Union Locale, les débuts ayant été balbutiants. Une pétition est lancée pour obtenir une rue au nom d’Ambroise CROIZAT à Clermont-Ferrand.

L’après-midi s’ouvre avec la présidence de Rémi COUPAS (Mines-Energie) et Pascale BALDO (Finances)

Une intervention de Jean-Michel Cusset pour l’INDECOSA suscite débat et explications : peu d’adhérents CGT connaissent cette association, dont ils sont pourtant membres. Elle ne peut être confondue avec une autre association de consommateurs, car elle engage une réflexion sur les modes de consommation. Il faut des militants, des correspondants Indecosa pour diffuser l’information auprès des adhérents, puis auprès de tous les personnels. Un appel a été lancé lors du congrès d’Union départementale 63 en avril 2017 pour renforcer cette association ; une prochaine Assemblée Générale doit avoir lieu, il faut que tous les syndicats soient représentés pour investir le Conseil d’Administration de cette association.

Le rapport de la commission des mandats est ensuite présenté par Natalie SABATIER. La physionomie du congrès est la suivante :

113 personnes présentes au congrès

  • 67 délégué-e-s (sur 228 délégué-e-s possibles) et représentant 33 syndicats sur 91 cotisant à l’UL extraction faite de l’état d’orga de cogétise au 30/12/2017
  • 3250 voix exprimées sur 4516 possibles, soit 71,96 %
  • 52 hommes (77,61 %)
  • 15 femmes (22,39 %)
  • 58,21 % issu-e-s du secteur privé
  • 41,79 % du public
  • 91 % de retraités
  • 82,09 % d’actifs
  • Moyenne d’âge : 50 ans
    • le plus âgé Bernard JACQUESSON 80 ans
    • le plus jeune Nicolas AYAT 27 ans

Une boîte de chocolats est offerte au benjamin et au doyen de ce congrès.

Proclamation du vote sur le rapport financier : approuvé à l’unanimité (3250 POUR)

Le document d’orientation, pour les 3 prochaines années, est présenté par Anne ROASCIO au nom de la commission des textes et amendements.

Les amendements déposés sont examinés par le congrès. Un seul syndicat (Fapt-63) a déposé des amendements dans les délais. Après débats, le document amendé est soumis au vote.

APPROBATION du document d’orientation : 98%. Consulter le document d'orientation de l'Ul de Clermont-Ville.

La commission des candidatures, sous la houlette de Rémi VEYSSIERE, présente son rapport. Le respect de l’équilibre paritaire, de la représentativité, de l’équilibre du statut a conduit la commission à présenter la liste consultable ici.

Vote de la Commission Exécutive : 3053 mandats

L’ensemble des candidats à la CE et à la CFC a été élu à la majorité absolue des voix portées au congrès.

La Commission Exécutive nouvellement élue décide de se réunir au complet dans les prochains jours pour procéder à l’élection du bureau. Sont candidats aux postes de trésoriers et trésoriers adjoints : Evelyne Brunelet et Jeannine Parry ; au poste de secrétaire adjoint : Rémi Veyssière ; au poste de secrétaire général : Christophe Boucheix.

Le congrès se clôt sur l’Internationale.

La Commission Exécutive tient à remercier Roger BICHON, René TESTUD et Pierre PAUCH pour leur implication, les camarades d’EDF-GDF ainsi que tous les congressistes pour la bonne tenue de ce congrès, leur participation et leur implication.

Retrouvez quelques photos de l'évènement. Merci Vincent Velilla pour ces clichés !