La CGT confirmée comme première organisation syndicale dans la Fonction publique

Nationalement, suite aux scrutins clos le jeudi 6 décembre dernier, la CGT reste la première Organisation Syndicale représentative dans les fonctions publiques.

Dans le Puy de Dôme, les résultats de la CGT sont au dessus des résultats nationaux et nous nous en félicitons. Nous félicitons en premier lieu les militant-e-s qui ont mené la campagne et qui sont aussi récompensé-e-s pour tout leur travail accompli sur les 4 dernières années.

Nous vous proposons les résultats connus dans ce dossier ; merci de nous envoyer les vôtres si ils n'y apparaissent pas. Nous invitons les structures CGT concernées à nous faire passer leurs communiqués et analyses suite à ces scrutins.

Communiqué de la CGT Fonction publique, 11 décembre 2018

Même si tous les résultats ne sont pas encore entièrement consolidés et officialisés, les chiffres connus à ce jour – qui ne varieront plus guère maintenant – permettent de dégager les principales tendances des élections.

D’abord, si la participation est en baisse d’environ 3 points, difficile de ne pas y voir la conséquence de l’extension du vote électronique (à une exception près, partout où cette modalité de vote a été mise en place pour la première fois, le nombre de votants décroche significativement) et des nombreux dysfonctionnements que nous n’avons eu de cesse de dénoncer. Dans ces conditions, 50% de participation demeure un chiffre conséquent.

Ensuite, la CGT est confirmée comme première organisation de la Fonction publique. Avec 21,8% des voix, nous avons près de 3 points d’avance sur le deuxième syndicat (la CFDT). Il est exact que nous reculons (de 1,3 point) mais c’est également le cas des deux autres confédérations arrivées deuxième et troisième.

Nous demeurons nettement en tête dans le versant hospitalier et dans le versant territorial, cependant que nous progressons dans les deux tiers des scrutins concourant au Conseil Supérieur de l’État.

Mais il va de soi que nous ne saurions pour autant nous exonérer d’un regard attentif et critique sur les tendances que nous observons.

Enfin, la CGT tient à remercier ses militantes et militants qui se sont investis sans compter pour assurer notre place de première organisation syndicale dans la Fonction publique et les plus de 500 000 électrices et électeurs qui ont apporté leur voix à notre syndicat.

Cela nous confère une grande responsabilité pour, plus que jamais, porter les revendications de tous les agents et nous opposer aux politiques régressives actuellement à l’œuvre, toujours dans l’unité la plus large possible.

Et cela commence dès maintenant, avec une première et importante étape le 14 décembre.

Nous vous proposons cette expression de Baptiste Talbot  (Secrétaire Général de la Fédération des Services Publics CGT) qui revient sur les chiffres, les enjeux pour notre CGT 

"Sur les résultats des élections dans la Fonction publique

Depuis ce matin, les médias dominants relaient avec zèle le message de Laurent Berger selon lequel la CFDT est devenue la première organisation syndicale du pays au plan électoral, nouvelle qualifiée d' "historique". 

Quelques précisions sont utiles.

D'abord la CGT reste première organisation syndicale dans la Fonction publique.

Dans le secteur privé, selon la dernière mesure d'audience (établie en mars 2017), la CFDT a 80 000 voix d'avance sur la CGT. Dans la Fonction publique, la CGT a donc désormais 68700 voix d'avance sur la CFDT. Au global, la CFDT a par conséquent une avance de 11 300 voix si l'on cumule les résultats public privé.

Berger omet évidemment de souligner que la CFDT recule en voix ( - 47600) et en pourcentage dans la Fonction publique.

Ces résultats ne sont pas bons pour la CGT qui doit les examiner avec lucidité et en tirer les enseignements nécessaires, sans complaisance.

Ils ne sont pas bons non plus pour le syndicalisme et la démocratie sociale vu notamment de la forte montée de l'abstention qui passe de 47,2 % à 50,2%.

Quand moins d'un agent sur deux va voter, plus que la place de la CFDT, qui recule en nombre de suffrages, ce qui est historique, c'est la crise démocratique dans la Fonction publique.

En ayant fait le choix politique de réduire le périmètre du vote à l'urne et en attaquant les organismes paritaires, le gouvernement et de nombreux employeurs publics portent en la matière une lourde responsabilité."